MES PUBLICATIONS SUR LE PORTAIL DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES : CAIRN INFO

Cairn.info est né de la volonté de quatre maisons d'édition (Belin, De Boeck, La Découverte et Erès) ayant en charge la publication et la diffusion de revues de sciences humaines et sociales,

الصحفيون وأخلاقياتهم في زمن الميديا الجديدة

دراسة صدرت في مجلة الإعلام والعصر الإماراتية، عدد سبتمبر 2013

كيف نفكّر في مواقع الشبكات الاجتماعية

مأتى أهمية موضوع مواقع الشبكات الاجتماعية تعاظم استخدامات مواقع الشبكات الاجتماعية في البيئة التواصلية الفردية والجماعية الراهنة

كتاب الميديا الجديدة

يتناول هذا الكتاب مسألة الميديا الجديدة في أبعادها المتعدّدة المعرفية والسوسيولوجية والثقافية والتاريخية. ويسعى الكتاب لتأسيس مقاربة معرفيّة تعالج الميديا الجديدة بواسطة مفاهيم العلوم الاجتماعية ومناهجها

منتدى الإعلام العربي بدبي

قدم الصادق الحمامي مداخلته التي فرق خلالها بين نقل المعلومات وصناعة الخبر

مؤتمر "فكر11

اختتم اليوم الأول من مؤتمر "فكر11" بجلسة عنوانها: "المعلومات وشفافية الحكومة: دور جديد للإعلام"

5/09/2006

Premières investigations sérieuses de la presse tunisienne sur les blogs

J’ai écrit il y a quelques semaines que la communauté des bloggueurs tunisiens souffrait d'un manque de visibilité et d’une sorte de déficit reconnaissance sociale qu’assure le travail des médias.

La blogosphère tunisienne : une question de visibilité


Réalités Femmes vient de rompre ce silence médiatique autour des blogs à travers une enquête intitulée : Les Tunisiennes se (dé)livrent sur le Net

Une enquête bien documentée, sérieuse, sans préjugés et qui nous fait découvrir les secrets d’un monde encore peu connu. La journaliste prend son temps pour comprendre, explorer et expliquer aux lecteurs le phénomène des blogs.


Plusieurs blogs ont été cité. J’ajouterai pour ma part celui de yasmina diyari, un blog étonnant de par son ton franc et direct. Yasmina a surtout réussi à donner à l’anonymat une charge romanesque et poétique

A lire absolument

Lien :Réalités Femmes

3/16/2006

L’Internet dans tous ses états

chronique publiée à Réalités
Plus de dix millions d’internautes (y compris des Tunisiens http://www.tn-blogs.com) ont créé des blogs, c’est-à-dire leurs propres sites où ils s’expriment sur des questions personnelles ou publiques. L’Internet confère à chacun de nous le pouvoir de parler et de s’exprimer dans l’espace public.



Au-delà des infrastructures techniques, terminaux et réseaux, l’Internet se présente comme un vaste espace social où s’inventent chaque jour de nouvelles formes d’information et de communication sociale et donc de sociabilité. En ce sens l’Internet ne peut être réduit à une seule dimension. Imprévisible, le réseau est constamment remodelé par des innovations de toutes sortes qui transforment en permanence ses usages.

Le réseau reste donc réfractaire à toute forme de simplification. Ceux qui y voient uniquement un espace de connaissances et de savoir ne comprennent toujours pas pourquoi les jeunes utilisent l’Internet pour “chatter”, télécharger de la musique, jouer ou suivre l’actualité de leurs stars préférées. Usages supposés futiles en contradiction avec ce qu’ils considèrent comme la fonction naturelle (vertueuse) de l’Internet : l’accès à la connaissance et au savoir.

En Tunisie, le discours médiatique évoque généralement l’Internet comme une sorte de base de données gigantesque où les individus puisent indéfiniment toutes sortes d’informations et de connaissances. Cette manière de voir le réseau est totalement erronée, puisque l’Internet est autre chose que cela. Elle tait l’origine de ces informations et savoirs : les producteurs de cette abondance informationnelle et la source inépuisable de ces connaissances et savoirs que nous consommons, comme si nous étions libérés de l’obligation d’y participer. Enfin, cette manière de voir est dangereuse parce qu’elle réduit la question de l’Internet à de simples problèmes d’accès : terminaux, connexions… et consommation, alors qu’un problème tout aussi décisif est esquivé : comment participons- nous au réseau, quels contenus produisons-nous… ? Autant de questions que masque une vision simpliste centrée sur l’accès.

Abondance

La première question qui mérite discussion est sans doute celle du contenu, de sa richesse et de son abondance. Ce sont les diverses et multiples activités auxquelles peut s’adonner l’internaute qui sont à l’origine du développement fulgurant du réseau : écrire, publier, discuter, échanger, acheter, vendre, lire, écouter de la musique, regarder de la vidéo, faire des rencontres, s’informer… Sans ces activités, le réseau n’existerait pas. L’abondance informationnelle magnifiée partout n’est donc pas l’œuvre de quelques institutions. Elle est le résultat, entre autres, de ces innombrables activités.

Un seul chiffre incarne ce qu’on appelle souvent “ l’abondance informationnelle ” : le moteur de recherche Google indexe plus de six milliards de pages, sans parler de ce qu’appellent les spécialistes le Deep Web, inaccessible au moteurs de recherches parce que constitué de bases de données difficilement “ indexables ” sous formes de pages.

Pour comprendre cette abondance informationnelle, il nous faut connaître ses acteurs.

D’une manière générale on peut dire que le réseau est constitué de trois types de contenus.

D’abord ce qu’on peut appeler les contenus de type institutionnel, produits par les entreprises, les administrations publiques, associations, organisation internationales… Ces institutions cherchent à capter des clients (commerce électronique), à gérer leurs images par l’information (relations publiques) ou encore à mettre de l’information à la disposition des publics. Ces contenus institutionnels ont généralement un caractère publicitaire ou marchand.

Il y a ensuite les contenus médiatiques ou “ éditoriaux ”. Ils sont produits par les médias ou les entreprises d’éditions. Ces contenus, payants ou financés par la publicité, sont produits par des professionnels des médias et sont soumis à des normes de présentation et d’écriture. Mais là aussi, l’Internet transforme l’essence même du média et remet en cause son caractère élitiste. Prenons un exemple : traditionnellement un journal est le produit du travail du journaliste. Les lecteurs n’ont accès qu’à un espace réduit pour exprimer leurs opinions ou réagir aux articles. Sur Internet, le journal est réinventé. On offre à l’internaute une multitude d’outils pour participer : sondage d’opinions, chat, forums de discussion. Certains journaux proposent même aux internautes la possibilité de créer leur propre journal sous forme de blog.

Il y a enfin les contenus personnels ou communautaires produits par les internautes eux-mêmes, individuellement ou collectivement. Ces contenus personnels constituent la véritable originalité de l’Internet. Le réseau n’a pas seulement démocratisé l’accès à l’information mais il a surtout rendu possible l’accès des individus à la communication publique. Traditionnellement celle-ci était réservée à l’élite politique, intellectuelle, économique. Seule l’élite est censée parler au nom de cette masse silencieuse. L’internaute prend la parole en participant à un forum de discussion ou à un chat. Il peut créer une “ page perso ” où il transmet ses connaissances sur un sujet donné. Mais la forme la plus populaire de l’expression individuelle est aujourd’hui le blog. Les internautes y parlent de différentes questions allant de l’intimité ordinaire à des questions publiques. Le blog est considéré aujourd’hui comme l’un des phénomènes le plus représentatifs de la nouvelle culture internet. Toutes les catégories sociales y participent. Selon les statistiques mondiales, plus de 50.000 enfants âgés entre 10 et 12 ans ont déjà créé leur blog.

L’Internet tunisien : le contenu encore et toujours

Pour parler de l’Internet tunisien, nous disposons de peu de statistiques. L’Agence tunisienne de l’Internet publie périodiquement des chiffres qui autorisent quelques réflexions. Ces statistiques nous disent par exemple qu’il existe actuellement environ 3.000 sites tunisiens. Compte tenu du développement de l’Internet en Tunisie (900.000 internautes) et de la stratégie de l’Etat, ce chiffre est inquiétant. Comment l’expliquer. Plusieurs raisons peuvent être avancées. Ainsi l’absence de possibilités pour les internautes de créer des contenus personnels participe à cet aspect institutionnel de l’Internet tunisien. Le réseau n’est pas en effet une simple vitrine ou des institutions publient des informations. Il est un espace vivant où s’entrelacent des communications de toutes sortes qui créent ces possibilités d’échanges et de participation que préfèrent les internautes : pages perso, blogs, forums…). Or selon une enquête menée l’année dernière par Sigma Conseil, société spécialisée dans les mesures d’audience , 70% des internautes tunisiens n’ont jamais visité un site tunisien. Cette situation a des effets sur l’ensemble des acteurs. A défaut d’internautes, la presse tunisienne sur Internet est incapable par exemple de capter des investissements publicitaires et ne peut donc se développer. L’internaute doit donc être placé au coeur de la réflexion sur la question du contenu tunisien. Car l’Internet n’existe pas en dehors des usages, de la vie des internautes, de ce qu’ils aiment faire sur le réseau : échanger, dialoguer, se distraire, se rencontrer, partager… Toutes sortes d’activités que devrait accueillir l’Internet tunisien.

2/10/2006

verbatim


« Une cité dont les choix politiques seraient dictés par les systèmes techniques, serait en danger de mort. Mais une cité qui se ferait dicter ses choix technologiques par le pouvoir politique ne se porterait pas beaucoup mieux et risquerait de ne pas progresser beaucoup. »

Régis Debray, Philosophe français

www.mediologie.org

www.regisdebray.com

« Grâce aux nouveaux outils, les jeunes qui ont entre 15 et 20 ans peuvent pour la première fois échanger avec leurs pairs –chercher ou propager de l’information, tisser des relations sociales- sans que leurs aînés aient la moindre connaissance de ce qu’ils font »

Howard Rheingold, prospectiviste américain, auteur de « Foules Intelligentes ».

« La cyberculture peut être considérée comme un héritier légitime du projet progressiste des philosophes du XVIIIe siècle. En effet, elle valorise la participation à des communautés de débat et d’argumentation. »
Pierre Lévy, Philsophie français

lien : Pierre lévy


1/24/2006

La presse électronique en Tunisie : suite et fin

La rencontre-débat annoncée ici même a eu lieu, samedi dernier (21 janvier).

L’affluence espérée et souhaité est là. Des étudiants, quelques collègues de l’institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), des journalistes, des professionnels.

J’ai eu la lourde tâche d’animer cette rencontre.

Mes collègues Abdlekrim Hizaoui et Jalel Askri ont brillamment expliqué les questions de la régulation et des contenus de la presse électronique.

De leurs coté les professionnels ont exposé leurs expériences.

J’ai été personnellement impressionné par l’exposé de Faten Mtir, responsable du département Web de mosaïque FM. La vision est là. Des projets ambitieux aussi.

Les questions discutées renvoient inévitablement à la problématique de la presse classique : contenu, économie, publics.

Une presse électronique tunisienne peut-elle ne pas constituer la continuation d’une presse classique dynamique ? Toute la problématique est là ?

Quelques articles ont été publiés dans la presse. Je suis étonné encore une fois par la capacité de certains journalistes à ne retenir, dans leur couverture des événements de ce type, que les détails formels.

Dans tous les cas, cette rencontre-débat a été la preuve de la possibilité d’un débat constructif, franc et dépassionné sur l’Internet en Tunisie.

1/20/2006

La blogosphère tunisienne : une question de visibilité

La presse électronique n’a pas été insensible à la montée vertigineuse des blogs comme mode de communication. Plusieurs exemples peuvent être cités. Le Monde et Libération ont intégré les blogs des lecteurs et des journalistes comme une dimension importante de leurs sites.

Je lis dans un dossier spécial sur les blogs sur journaldunet.fr que certains blogs américains réalisent des audiences dignes des médias classiques.

«Plusieurs blogs parviennent à se hisser parmi les meilleures audiences du Web américain. Gawker.com, un blog sur les médias et les célébrités, a réuni 531.000 visiteurs uniques en juillet, contre 476.000 pour le blog d'information Daily Kos. » : www.journaldunet.com/0508/050824blogs.shtml

Le phénomène des blogs reste en Tunisie très marginal.

Les médias n’évoquent presque jamais ce phénomène. Et les sites Web des médias n’ont pas encore pensé à intégrer ce mode d’expression dans leur site. Il existe cependant une communauté de bloggeurs tunisiens qui semblent bien organisée

Quelques exceptions tout de même : un article récent dans Tunis Hebdo évoque la question. www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=6&id=21819

Le ou la journaliste ne semble pas séduite par le phénomène et se limite à quelques impressions personnelles sans pour autant prendre la peine d’analyser le phénomène, de le mettre en perspective par rapport à la situation mondiale. Pour elle ou lui les blogs c’est du délire.

Les réactions des internautes (publiés par le journal sur le site, ce qui n’est pas de l’habitude des sites Web tunisiens) sont massifs.

On lui reproche beaucoup de choses : un regard superficiel, la peur de voir lers blogs se transformer en concurrents de la presse. Certains voient même que les blogs comme une alternative à la presse nationale

Dans tous les cas, et au-delà de cette approche journalistique parfois expéditive, le phénomène mérite une analyse plus approfondie, qui comprend et ne juge pas.

Mon point de vue sur la question est que les blogs transforment la communication publique dans une société (voir le dossier sur réalité sur la presse électronique : )



C’est-à-dire la manière avec laquelle les individus accèdent à la parole publique dans une société.

Revenons à la blogosphère tunisienne : je pense qu’il s’agit là d’une lieu où on peut observer une des facettes de la culture tunisienne. j'y reviendrai

1/19/2006

Réflexions autour des blogs dans le monde arabe

La question des blogs qui est aujourd'hui centrale dans les débats sur Internet est presque totalement absente des débats publics dans le monde arabe. Il faut dire que les blogguers arabes ne font pas légion. Quelques communautés maghrébines et arabes naissantes s’activent. Mais le phénomène n’a pas encore pris une ampleur importante.

Les analyses et la littérature restent aussi très rares y compris dans la presse et les médias.

Comment expliquer cette situation ?

Plusieurs raisons pourraient expliquer les limites du phénomène dans le monde arabe : politiques, culturelles…

Parmi les tentatives intéressantes pour comprendre le phénomène des blogs dans le monde arabe : la série d’articles de l’ancien directeur de la rédaction du quotidien arabe installé à Londres : Jihad Alkhazen. Ce grand monsieur du journalisme arabe, aujourd’hui à la retraite, a été littéralement séduit par le phénomène. Dans une série de plusieurs articles il a tenté de comprendre les implications du phénomène sur la pratique du journalisme en général. Il a surtout expliqué la problématique politique du blog dans le monde arabe.

Liens des articles :

http://www.daralhayat.com/opinion/editorials/06-2005/Item-20050616-8638f4b2-c0a8-10ed-00d4-1f05f77f0d09/story.html

Il faut aussi à mon avis mettre en perspective la question des blogs par rapport à une problématique « culturelle » de l’Internet dans le monde arabe à travers notamment une réflexion sur les liens entre Internet, société et culture dan,s le monde arabe.

C’est ce que j’ai tenté de faire dans un article publié dans la revue tunisienne de communication : L’Internet dans le monde arabe : A la recherche du paradigme absent

Lien : http://www.ipsi.rnu.tn/fr/rech_rtc_num.asp?id=N%B041%20Janvier%20Juin%202003

1/18/2006

Table-ronde sur la presse électronique en Tunisie

L’Institut de presse et des Sciences de l'information organise le samedi 21 janvier une table ronde sur la presse électronique en Tunisie.

La rencontre va réunir des universitaires et des professionnels.

Pour la première, je crois, des universitaires et des professionnels discuteront des évolutions actuelles de la presse électronique en Tunisie.

On parlera de régulation, de la spécificité de la presse électronique, des ses modèles éditoriaux et économiques.

Parmi les professionnels, il y aura els représentants du quotidien la presse, de la nouvelle radio mosaïque, de Réalités. Alors que du coté des nouveaux sites d’information, il y aura webmanagercenter ; africanmanager et gplcom. Autant de cas intéressants à observer

Qulques lines :

www.ipsi.rnu.tn

www.lapresse.tn

www.mosaiquefm.net

www.realites.com.tn

www.webmanagercenter.com

www.africanmanager.com

www.gplcom.com

1/13/2006

La presse électronique en Tunisie

Je publie dans le dernier numéro du magazine Réalités une sorte d’enquête sur la presse électronique en Tunisie www.realites.com.tn.

C’est une réflexion sur l’état actuel de la presse électronique en Tunisie, à partir des tendances mondiales. Ce qui m’intéresse c’est surtout d’observer comment les médias tunisiens s’approprient l’internet.

Quelques expériences me paraissent intéressantes :

Mosaïque notamment, dont la rédaction semble avoir compris l’intérêt d’intégrer Internet comme moyen d’échange avec le public. www.mosaiquefm.net

Du coté, des nouveaux acteurs, webmanagercenter reste l’expérience la plus avancée.
www.webmanagercenter.com